Dakhla, étoile du Sahara et nouveau phare du cinéma mondial

 Dakhla, étoile du Sahara et nouveau phare du cinéma mondial

Le Festival de Dakhla ne se limite pas à la projection de films, il veut aussi éveiller les vocations et démocratiser l’accès à la culture

Des dunes d’Erfoud aux ruelles de Fès, des studios de Ouarzazate aux plages de Dakhla, le Maroc est en train de s’imposer comme un acteur majeur du cinéma international.

Loin d’être un simple décor exotique prisé par Hollywood, le Royaume devient un véritable carrefour de création, de formation et de célébration du 7ᵉ art. De plus en plus de productions y voient le jour, les tournages étrangers s’y multiplient, et les festivals, à l’image de celui de Dakhla, y foisonnent avec une ambition renouvelée.

Dakhla, écrin saharien pour le 7ᵉ art

Du 14 au 20 juin 2025, Dakhla accueillera la 13ᵉ édition de son Festival International du Film, confirmant la montée en puissance de cette ville nichée entre l’océan et le désert. Pendant une semaine, le Sahara marocain vibrera au rythme du cinéma mondial. Dix-huit films issus de vingt pays seront projetés sous les étoiles, invitant à un voyage cinématographique allant du Maroc à la Turquie, en passant par le Cap-Vert, la Palestine ou encore le Bangladesh.

Organisé par l’Association d’Animation Culturelle et Artistique des Provinces du Sud, ce rendez-vous est devenu une vitrine de la diversité culturelle et un point de rencontre privilégié pour les professionnels du cinéma d’Afrique, du monde arabe et d’ailleurs.

Des hommages à la hauteur du talent

Cette édition rendra hommage à trois figures majeures du cinéma :

  • Maryam Touzani, réalisatrice marocaine à la sensibilité acclamée,
  • Ladj Ly, cinéaste français engagé, auteur des Misérables,
  • Latifa Ahrrare, actrice et metteuse en scène emblématique du paysage artistique marocain.

Ces hommages ne sont pas anodins, ils traduisent l’engagement du festival à valoriser un cinéma à la fois profondément ancré dans la réalité sociale et universel dans son message.

Des jurys engagés, des talents en devenir

Le festival mettra en lumière des voix nouvelles et des œuvres audacieuses grâce à des jurys de prestige.
Le jury des longs métrages sera présidé par le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté, entouré notamment de Reem Al Bayyat, réalisatrice saoudienne, et de Nadia Kounda, actrice marocaine.
Du côté des courts métrages, c’est le critique égyptien Ahmed Shawky qui dirigera les débats, épaulé par Sahar Seddeki et Lauraine Koffi.

Le Dakhla Project : incubateur de talents cinématographiques

Au cœur du festival, le Dakhla Project offrira une résidence à dix jeunes cinéastes du Maroc, d’Afrique et du Moyen-Orient. Ces talents en devenir bénéficieront de l’accompagnement de mentors de renom, comme Dora Bouchoucha ou Lamia Chraibi, dans le but de faire éclore des projets cinématographiques porteurs et innovants.

Un festival ancré dans son territoire et tourné vers l’avenir

Le Festival de Dakhla ne se limite pas à la projection de films : il veut aussi éveiller les vocations et démocratiser l’accès à la culture. Séances dédiées aux enfants, ateliers d’initiation pour les jeunes, master classes animées par Nabil Ayouch ou Jacques Fieschi, autant d’initiatives qui font de cette manifestation un levier de transformation locale par la culture.

Le Maroc, studio à ciel ouvert et plateforme culturelle

Le succès croissant du Festival de Dakhla s’inscrit dans un mouvement plus large : celui d’un Maroc devenu l’un des plateaux de tournage les plus recherchés au monde. Des superproductions hollywoodiennes comme Gladiator, Game of Thrones, Mission Impossible ou plus récemment The Old Guard, y ont trouvé des décors uniques, une logistique performante et des équipes techniques qualifiées. En parallèle, le cinéma marocain lui-même connaît un âge d’or, avec une reconnaissance accrue dans les festivals internationaux et une génération de cinéastes engagés et créatifs.

Une ambition culturelle à la hauteur de ses paysages

À travers ses festivals, ses coproductions internationales, ses politiques de soutien à la création et à la formation, le Maroc façonne un modèle culturel original, entre enracinement local et rayonnement global. Et Dakhla, en accueillant le monde du cinéma dans la majesté de son désert, en est l’une des expressions les plus inspirantes.

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